mardi 24 janvier 2017

J'ai mon histoire tatouée sur le corps, mes principes cousus sur ma veste, mes valeurs dans le coeur. Je suis ce que j'ai et j'ai ce que je suis.



    Cela fait déjà plus d'un an que cette page était dénuée d'activité. Un an à me demander si j'avais encore envie de partager des trivialités et des réflexions qui constituent ma vie. Un an où il s'est passé tellement de choses affectivement lourdes et chargées. J'ai passé une bonne partie de cette année en apnée, sans voir la surface, sans toucher le fond, sans voir. Perdu. Je me suis replié sur moi-même pour éviter de blesser et d'être blessé. J'ai fait des choix. J'ai grandi. J'ai appris le prix d'un sourire et le poids d'une larme. J'ai appris à me connaître, ou du moins à découvrir ce nouveau moi qui sommeillait tapis dans l'ombre de celui que je fût. J'ai du tester mes limites, redécouvrir mes passions, ce qui m'anime, ce qui fait que mon âme danse le soir quand tout le monde dort. J'ai appris à m'égarer du chemin pour aller déguster des mûres que personne n'était capable de voir.
A mes amis que j'ai perdu de vue, je suis désolé. La vie n'étant pas un long fleuve tranquille, ne m'en voulez pas si j'emprunte des cours d'eau différents des vôtres, si je suis des rigoles au lieu de suivre le courant principal, car c'est ce que je suis. Un annexé du principal, un marginal de la société, un libre pensant, rêveur, utopiste qui préfère l'inédit et le dérangeant au déjà-vu et politiquement correct.
   J'ai fêté mon anniversaire hier. C'est la première fois de ma vie où je ne vois pas ça comme un pas de moins me séparant de la mort. Cette course à la vie, je n'en fais plus parti; je n'ai plus peur de mourir, je n'ai plus peur de vivre. J'ai su apprécié à sa juste valeur le jour de mon anniversaire et les personnes avec qui j'étais. J'ai été touché des attentions portées à mon égard, que ce fut un sms, un appel, un message facebook, voire une bise à la volée dans la rue. J'ai été ému de constater tout ce que vous m'apportez. De toutes les expériences que j'ai pu vivre avec chaque personne que je connais. Je ne tire que du positif de tout ça, et je me considère bien comme l'Homme le plus chanceux sur cette planète de vous avoir croisé, d'avoir partagé avec vous, d'avoir échangé. Je me sens comme le plus riche des Hommes, et cette richesse de l'âme n'aura jamais de prix si ce n'est une valeur émotionnelle.
   Je suis assez fervent de cette analogie où la vie est comme une carte de restaurant; tout à l'air appétissant mais on ne peut tout choisir mais il faut pourtant manger. Certains goûteront un peu de tout, d'autres iront s'aventurer vers des plats qu'ils ne connaissent pas, d'autres à l'inverse, se contenteront du même plat choisit par leur parents et leur grand-parents avant eux. Certains regarderont le prix, alors que les plus épicuriens feront fi du prix et se délecteront même d'un verre de vin. Pour ma part, alors que j'eus par le passé de nombreux regrets quant aux plats que je ne choisissais pas après une longue hésitation, j'arrive maintenant à voir que le plat que j'ai choisit est celui qui me correspond le mieux et que l'hésitation, le doute et les regrets n'ont pas de place au sein de ce repas qui se révèle être des plus longs et paradoxalement court.

Quand on m'a demandé mon âge, j'ai répondu ce qui le paraît comme étant la description actuelle la plus adéquate : Suffisamment jeune pour me délecter des plaisirs de la vie, suffisamment sage pour comprendre les plaisirs simple, suffisamment âgé pour avoir l'expérience de la joie et de la douleur.

Alors joyeux anniversaire à moi-même, merci à ceux qui font celui que je suis. Je reste toujours émerveillé et coi de ce que la vie a à offrir